Croatie : voyage au cœur de la côte dalmatienne

Les inoubliables remparts de « Raguse » 2/2

Nina Ollier
6 Septembre 2013



Après une plongé dans la Russie, un nouveau pays, ou plutôt une nouvelle région s'offre nous : la Dalmatie. La semaine en Croatie contraste réellement avec l’immensité russe. Il s’agissait pour nous de nous reposer tout en en apprenant davantage sur le pays dans lequel nous étions.


Dubrovnik | Crédits photo -- Istockphotos
Dubrovnik | Crédits photo -- Istockphotos
Dubrovnik, première étape de notre périple croate, est sans aucun doute, la ville la plus chargée d’Histoire, ce n'est pas un hasard si celle-ci est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Notre hôtel était dans la partie touristique de la ville, face à la mer avec une vue incroyable sur la plage. Nous étions en cœur de la vieille ville historique, dont la visite fut un véritable émerveillement. Nous avons pu y admirer les fameux remparts de la Porte Pile, presque intactes, ayant résisté aux dommages du temps. Par la suite, Dubrovnik, la magnifique cité médiévale - date du XIIIe siècle - a fini de nous convaincre du charme incomparable de ce petit coin magique d'Europe de l'Est.

Sous un soleil brulant, nous pouvions néanmoins ressentir une presque imperceptible souffrance en ces lieux. Une douleur qui prend source dans le passé tragique de la cité. Les vestiges de la destruction de Dubrovnik survenue durant la guerre de Yougoslavie – ou guerre d'indépendance croate [1990-1995] – sont les cicatrices d'un passé encore tourmenté, malgré la déclaration d'indépendance de la Croatie en 1991. Cette rancœur envers la Serbie ou le Monténégro est encore aujourd’hui plus que perceptible, les tensions restent papables.

Enchainée à un aux stigmates d'un passé douloureux, la population croate n'oublie néanmoins pas de regarder vers le futur, avec une aspiration nouvelle et passionnée : à Dubrovnik, il y a une chose assez marquante, les Croates sont très fiers de montrer leur appartenance à l’Union européenne. Le pays a dû faire beaucoup d’efforts et de sacrifice pour que l'intégration soit devenue possible. Il fut intéressant de découvrir que Dubrovnik a été reconstruite comme à son origine, à l’aide de matériaux européens tels que les très réputées tuiles roses de la ville de Toulouse.

Au-delà d'une situation politique jeune et encore soumise aux aléas des sursauts nationalistes, la Croatie est depuis une dizaine d'années, une des destinations touristiques à ne pas manquer. Sa beauté n'a que peu d'égales. Sur le trajet pour le port Drvenik, nous avons pu admirer le paysage dalmatien dans toute sa splendeur. Inconvénient à notre contemplation : les routes, le plus souvent dans un état de semi-abandon. Elles étaient très mauvaises et très étroites, nous obligeant à rouler très lentement, nous faisant craindre, sur le moment, de rater le bateau pour l’Ile de Hvar. Les paysages montagneux de la côte croate se sont offerts à nous, nourrissant nos souvenirs de ce voyage de vues imprenables sur la mer et sur les iles longeant la terre. La Croatie est un pays assez rural. Une fois sorties de la capitale, les terres agricoles sont là, à perte de vue.

L’île de Hvar, un paradis terrestre

Hvar | Crédits photo -- Nina Ollier/Le Journal International
Hvar | Crédits photo -- Nina Ollier/Le Journal International
Après une demi-heure de bateau, nous voici arrivées à Hvar. Très souvent décrite comme une île très touristique, l’île de Hvar est à notre grande surprise pratiquement déserte, lorsque nous posons bien à terre. Nous somme dans un petit paradis : la mer est chaude, les produits variés et très peu chers, le tout dans une ambiance reposante.

Split, ville croate à l’image italienne

Split était la dernière étape de notre voyage. En parcourant la côte dalmatienne, les paysages qui apparaissent sont à chaque fois une nouvelle découverte. Des remparts de Dubrovnik en passant par les plages de Hvar, nous voici à Split, une ancienne cité romaine. Les deux plus importants monuments de la ville, le Palais de Dioclétien et la cathédrale Saint Domnius, sont également inscrits au patrimoine historique de l’UNESCO.

Quoi de plus agréable que de pouvoir flâner dans les petites rues aux pavés blancs ? Les maisons en pierres blanches font la particularité de la région et sont très réputées. Elles ont notamment été utilisées pour construire la Maison-Blanche, un petit bout de Croatie abrite donc une partie des hommes les plus puissants de monde. À travers la ville, il est très facile de trouver une certaine identité italienne, notamment sur les places très colorées, variant du rouge à l’orangé, identité héritée de la période d’occupation sous le régime de Mussolini. L’ambiance de Split contraste énormément avec l’île de Hvar. Split est une ville très jeune et festive et bien sûr très touristique.

Que retenir de la côte dalmatienne ? C’est une destination de rêve, accessible à tous, reposante. Des paysages magnifiques accolés aux villes remplies de touristes. Surtout, ne passez pas à côté de la cuisine croate qui est un délice : la salade de poulpes, leur grande spécialité, est très parfumée, et leurs poissons et fruits de mer sont abordables et délicieux ! Un dernier conseil : aux agoraphobes et amoureux du froid, cette destination n’est pas faite pour vous en plein été !

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